Les douleurs de règles, aussi appelées dysménorrhées, peuvent prendre place pendant ou avant les règles. 50 à 80% des femmes fécondes présentent des douleurs menstruelles et une grande partie ayant déjà consulté des professionnels de santé ne trouvent pas de réponse pour améliorer leur état de santé. De ce nombre, 5 à 15% des femmes sont si incommodées par leurs douleurs qu’elles diminuent certaines de leurs activités quotidiennes.
Malheureusement, beaucoup de femmes se résignent à subir ces douleurs chaque mois, par manque d’informations quant aux prises en charge proposées.
Pourquoi les règles peuvent être douloureuses ?
Chaque mois, la muqueuse utérine se prépare à l’implantation d’un embryon. S’il n’y a pas de fécondation, une chute hormonale est observée en fin de cycle. Ce phénomène provoque alors une modification de la muqueuse utérine et donc un délitement de la partie superficielle de celle-ci. L’utérus va alors se contracter afin d’éliminer l’endomètre. Ces contractions peuvent être plus ou moins fortes en fonction de l’oxygénation des divers tissus. En effet, si l’apport en oxygène est réduit, alors l’utérus se contracte plus, ce qui peut engendrer des douleurs plus ou moins fortes lors des menstruations.
Beaucoup de femmes pensent qu’il est normal d’avoir des règles douloureuses mais cela est complètement faux ! En effet, la douleur est une alarme nous indiquant le fait qu’il y a un dysfonctionnement.
Les règles : quels sont les symptômes ?
Ils peuvent être multiples ! Allant des ballonnements au niveau de la zone abdominale, des crampes musculaires au niveau du bas ventre, douleurs au niveau du dos jusqu’aux maux de tête, douleurs dans le périnée, infections urinaires, sensations de jambes lourdes.
Il faut bien sûr garder en tête que tous ces symptômes sont physiologiques et normaux, donc pas de panique !
Ils peuvent cependant être amplifiés par des habitudes bien ancrées dans nos vies. Effectivement, la consommation d’alcool et de café durant les menstruations, le tabagisme, le stress, le port d’un stérilet en cuivre et l’alimentation acidifiante (viandes rouges, produits industriels etc) peuvent augmenter les sensations douloureuses pendant les règles. Il est donc important de faire attention à ces éléments fin
Malgré tout, si une fièvre est présente, un état de fatigue intense ou si les douleurs sont trop insupportables, il est important de consulter rapidement un médecin pour éliminer toute urgence.
Les traitements pour soulager les douleurs dues aux règles
La plupart du temps, des anti-inflammatoires tels que l’ibuprofène, le naproxène ou l’acide méfénamique sont utilisés afin de diminuer le phénomène inflammatoire provoqué par les contractions utérines. Des antispasmodiques et anti douleurs sont aussi prescrits afin de diminuer le ressenti douloureux.
Cependant, ces traitements peuvent être mal tolérés et engendrer des troubles gastriques tels que des brûlures d’estomac, des remontées acides etc. Il faut donc veiller à bien respecter la posologie prescrite ainsi qu’en parler à son médecin en cas de doute.
Un contraceptif oral ou un stérilet hormonal peuvent être prescrits car ils peuvent diminuer les symptômes et même supprimer vos règles. Il faut garder en tête que ces contraceptifs présentent de nombreux avantages comme la suppression des règles et des symptômes liés à la chute hormonale (acné, transpiration, envie de grignoter…) mais possèdent aussi de nombreux inconvénients possibles comme une augmentation du risque de d’accident vasculaire, baisse de la libido, sautes d’humeur etc. Il faut donc en discuter avec son médecin avant de prendre cette décision.
Puis, la naturopathie, l’acupuncture ou l’homéopathie sont aussi des soins prisés par les femmes souffrant de dysménorrhées, en complément ou en thérapie complète face à ces maux.
De plus, des massages à base d’huiles essentielles (bio de préférence) à diluer dans un peu d’huile neutre peuvent être préconisés. L’huile essentielle la plus recommandée est l’huile essentielle d’estragon possédant des propriétés antispasmodiques et digestives.
Les huiles essentielles de petit grain bigarade, lavandin super, camomille romaine et cyprès toujours vert peuvent aussi être utilisées et fonctionnent bien.
Toutes ces huiles sont à appliquer 3 à 6 fois par jour de façon circulaire au niveau du bas ventre pendant 2 à 4 jours, au moment des règles. Ces massages peuvent être pratiqués par vous-même ou par un proche, à votre convenance.
Un manque de vitamines B1 et B6 peut aussi augmenter les douleurs menstruelles, leur prise en complément d’une alimentation variée et équilibrée est donc recommandée.
Enfin, l’ostéopathie est un remède naturel vers lequel vous pouvez vous tourner de par la prise en charge douce et globale proposée au patient.
Qu’est-ce que l’ostéopathie ?
L’ostéopathie est une thérapie manuelle visant à rétablir l’état de santé du patient par l’intermédiaire d’une prise en charge globale et adaptée au corps de celui-ci. Cela, par l’intermédiaire d’un interrogatoire (aussi appelé anamnèse), de tests de mobilisation des différentes zones et, ensuite, d’un traitement ostéopathique. L’ostéopathe aura, au préalable, exclu tout signe de pathologie organique.
L’ostéopathie pour calmer ses règles douloureuses ?
L’ostéopathe pourra commencer sa séance par une analyse complète de la douleur, sa situation et ses différentes caractéristiques à travers un interrogatoire précis. Il analysera ensuite à l’aide de ses mains l’ensemble du corps en cherchant les endroits bougeant le moins et pouvant bloquer ainsi la mécanique se mettant en marche lors de vos règles. A la fin de ces 2 étapes, la cause de la douleur sera alors mise en évidence.
Ensuite, il pourra faire usage de techniques douces dans la zone douloureuse mais aussi sur des zones à distance telles que les lombaires (en bas du dos), le thorax, le crâne, le bassin etc. Le but du traitement est de permettre à l’utérus de gagner en mobilité afin qu’il puisse bouger de manière fluide dans tous les plans de l’espace.
Lorsqu’il travaille sur les muscles, les ligaments et les organes, l’ostéopathe favorise la vascularisation de l’ensemble de la zone. Une bonne vascularisation assure donc un fonctionnement optimal des structures environnantes et une réduction des douleurs.
Le nombre de séances nécessaires au soulagement de vos maux dépendra de l’origine de ces douleurs et de leur installation dans le temps. Cela sera donc évalué par l’ostéopathe lors de la consultation et dépendra aussi de l’évolution des symptômes.
De surcroît, il est important de rappeler que l’ostéopathie est une thérapie manuelle à visée préventive. Une prise en charge dès l’apparition des premières règles est donc nécessaire afin d’éviter une apparition et/ou une aggravation de ces symptômes dans les années à venir.
Enfin, un suivi gynécologique régulier est primordial afin de contrôler qu’il n’y ait pas de pathologie pouvant être à l’origine de ces douleurs (endométriose, kystes, etc). Éventuellement, le gynécologue prescrira des examens complémentaires s’il estime cela nécessaire.
L’ostéopathie pour les règles douloureuses : quels résultats attendus ?
Tout d’abord, à la suite des séances d’ostéopathie, vous pouvez obtenir une baisse voire une disparition des douleurs menstruelles mais aussi une diminution des troubles digestifs pouvant être connus durant cette période, des règles moins abondantes et plus courtes.
Un bien-être plus général peut aussi être ressenti par la suite, avec une détente globale ce qui permet un meilleur fonctionnement du corps dans son ensemble. Cela dans le but de lui rendre ainsi toutes ses capacités d’auto-régulations.
Les conseils de votre ostéopathe pour lutter contre les règles douloureuses
Prendre soin de vous est le meilleur des remèdes afin de soulager les désagréments durant cette période.
Pour cela, le but est de venir détendre la zone douloureuse au maximum. Il est alors intéressant de :
- Appliquer du chaud sur la zone : Vous pouvez vous munir d’une bouillotte chaude et l’appliquer en bas de votre ventre, en bas de votre dos, sur les cuisses. Cela peut cependant augmenter légèrement votre flux les heures suivantes car la chaleur favorise la dilatation des vaisseaux sanguins.
- Pratiquer une activité physique légère : Vous pouvez aller marcher un temps, mobiliser votre bassin et votre dos de façon légère à travers des étirements par exemple. Les mouvements réduisent les contractions du bas ventre.
- Prendre une douche ou un bain chaud :
- Diminuer la consommation de thé, de café, de sel et d’acides gras saturés (omégas 6) durant vos menstruations.
Chaque femme est différente et chaque conseil est à adapter selon son métabolisme. Vous devez donc tester plusieurs solutions afin de trouver la meilleure pour vous-même !