Merci à Thibaut ROSSILLOL, ostéopathe spécialisé dans le traitement de la névralgie pudendale à Lyon, pour sa participation à l’écriture de cet article. Il vous aide à y voir plus clair pour un traitement efficace de votre névralgie pudendale.
La névralgie pudendale c’est quoi ?
La névralgie pudendale, ou également appelée syndrome du canal d’Alcock, est une atteinte du nerf pudendal. Il s’agit du principal nerf permettant l’innervation du périnée. Le périnée, ou plancher pelvien, est un ensemble de muscles tendus du pubis au coccyx. Situé dans le bassin, il permet le soutien des organes et d’amortir les pressions abdominales.
Le nerf pudendal, ou honteux interne, prend son origine au niveau du sacrum puis passe dans les différentes structures du bassin (muscles, ligaments, canal d’Alcock). Il se divise en deux branches terminales qui permettent d’innerver différents tissus (scrotum, verge, clitoris, anus, muscles…).
Comme ce nerf contient plusieurs fibres (sensitives, motrices et végétatives), il possède différentes fonctions. La sensibilité du bassin, le fonctionnement de certains muscles, des sphincters ou encore l’érection sont permis par ce nerf pudendal.
Une compression ou une lésion du nerf pudendal sur son trajet peut entraîner ainsi des douleurs au niveau du bassin. La compression peut avoir lieu entre des ligaments, des muscles (piriforme, obturateur interne, élévateur de l’anus) ou encore au niveau du canal d’Alcock (au niveau de l’enveloppe fibreuse qui entoure le muscle obturateur interne). La compression peut être causée par différents facteurs comme le vélo, l’équitation, une contraction musculaire associée à un déséquilibre postural…
Une lésion du nerf peut également être à l’origine de la névralgie pudendale. Ces lésions peuvent arriver lors d’un accouchement où un étirement trop important du nerf peut subvenir. Lors d’un traumatisme ou une chirurgie, le nerf peut également se retrouver sectionner et provoquer des douleurs.
L’ostéopathie, un traitement de choix dans la diminution des douleurs de la névralgie pudendale
Les traitements médicamenteux apportant aujourd’hui peu d’efficacité dans la diminution des douleurs, l’ostéopathie comme la kinésithérapie semblent être les plus adaptées. En effet, l’ostéopathie propose un traitement de la potentielle cause de la névralgie pudendale, par le biais de techniques douces et manuelles.
Votre ostéopathe spécialiste de la névralgie pudendale à Lyon
Thibaut ROSSILLOL est un ostéopathe spécialisé à Lyon depuis presque 10 ans sur les troubles et douleurs du périnée, il est reconnu par de nombreux praticiens pour le traitement de la névralgie pudendale. Sa formation et son expérience lui permettent une approche précise et efficace pour le traitement de votre névralgie pudendale.
Quel est l’action de votre ostéopathe spécialisé ?
Tout d’abord, votre ostéopathe pourra évaluer les tensions de la zone lombo-pelvienne qui peuvent être à l’origine d’une compression de ce nerf. Des techniques sur les fascias, les muscles ou encore les ligaments vont venir diminuer leur tonicité.
Après ce traitement tissulaire, le praticien peut venir traiter la mobilité du bassin. En effet, une perte des mouvements des articulations entraîne souvent une contraction des tissus. Un relâchement de ces muscles et de ces fascias sera donc optimal en redonnant également de la mobilité au sacrum, au coccyx, aux iliaques, à la symphyse pubienne et aux lombaires.
La prise en charge globale de l’ostéopathie permet d’évaluer si les tensions musculaires et tissulaires au niveau du bassin sont causées par un potentiel déséquilibre postural. Redonner de la mobilité à l’ensemble des membres inférieurs peut venir améliorer celle du bassin ainsi que les tensions musculaires associées.
Le traitement de l’ostéopathe sur la respiration
L’ostéopathe peut travailler sur l’ensemble de structures engagées lors de la respiration. Lors de l’inspiration et de l’expiration, des phénomènes de pression peuvent arriver sur l’abdomen et le périnée. Si cette respiration n’est pas optimale et qu’elle occasionne une pression trop importante sur le bassin, une compression et des douleurs peuvent survenir. En redonnant de la mobilité aux côtes, au diaphragme, au dos ou encore au périnée, l’ostéopathe favorise une respiration sans douleur.
Le traitement viscéral pour soulager les pressions sur le nerf pudendal
Cette pression sur le bassin peut également être augmentée par les viscères abdominaux. Un mauvais fonctionnement lors de la digestion peut venir sur-solliciter les organes et leurs attaches. Cette tension viscérale aura différentes conséquences, comme des pressions sur la zone lombo- pelvienne qui provoqueront potentiellement des douleurs lombaires ou une névralgie pudendale.
L’ostéopathe peut donc redonner de la mobilité aux viscères et diminuer la tension sur les attaches de ces organes, afin de soulager les douleurs associées.
L’ostéopathe va donc, à l’aide de tests manuels sur l’ensemble du corps, évaluer la potentielle cause de la compression du nerf pudendal. Après cette évaluation, il pourra réaliser le traitement adapté et permettre une diminution des douleurs.
Un traitement ostéopathique global, efficace et non douloureux
De plus, sa prise en charge globale permettra de rééquilibrer l’ensemble du corps humain, d’améliorer les tensions, de favoriser une bonne circulation du sang et ainsi de permettre une capacité d’auto-guérison optimale.
Bien que l’ostéopathie présente de nombreux avantages et de résultats dans le traitement de ce syndrome, votre ostéopathe à Lyon pourra vous réorienter si nécessaire vers d’autres praticiens spécialisés afin d’adapter la prise en charge de ces douleurs.
Le coussin pudendal : un outil indispensable pour éviter la douleur en position assise et limiter la chronicité de la névralgie pudendale
L’ostéopathe aura également un rôle de conseil dans la prise en charge de ces patients. Il faudra éviter la position assise, de croiser les jambes et conseiller l’utilisation d’un coussin pour éviter une compression trop importante sur la zone.
Nous vous déconseillons d’acheter le premier coussin que vous trouverez en pharmacie ou sur Amazon… Vous risquez d’être rapidement déçu car ils sont bien souvent d’une part non spécifiques à votre pathologie ; d’autre part, vous en aurez un usage quotidien : il vous faut un coussin particulièrement résistant. Les centres de la douleur et professionnels de la névralgie pudendale recommandent généralement ce coussin d’assise Ergotech. Nous avons de notre côté également d’excellents retours de nos patients avec ce coussin.
Des étirements des muscles du bassin (piriforme, fessier) ont pour objectif de diminuer les tensions et donc la compression. Il peut être aussi conseillé d’éviter les sports tels que le cyclisme ou l’équitation et de privilégier la marche qui est une excellente activité physique complète et sans traumatisme sur la zone. Une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, sport…) est nécessaire pour combattre ces douleurs.
Les autres traitements pour diminuer la douleur de névralgie pudendale
La névralgie pudendale a de nombreuses conséquences sur la qualité de vie du patient. En effet, les douleurs étant amplifiées en position assise, il est parfois difficile d’aller au travail ou d’avoir une vie sociale. Une prise en charge globale pour traiter cette pathologie est donc nécessaire.
Les médicaments
Des médicaments comme des anti-douleurs et des myorelaxants peuvent être prescrits. Bien qu’ils ne traitent pas la cause de la névralgie pudendale, ils permettent de soulager le patient. Si un syndrome dépressif est associé aux douleurs, un traitement médicamenteux adapté peut être prescrit.
La kinésithérapie
La kinésithérapie est un allié très important dans ces symptômes. Une rééducation périnéale par relâchement des muscles du bassin (piriforme, obturateur interne, releveur de l’anus) vont améliorer les tensions et la répartition des pressions sur la zone lombo-pelvienne.
La chirurgie : le traitement de la dernière chance ?
Dans les formes les plus rebelles, une chirurgie peut être nécessaire. Lorsque cette névralgie pudendale est causée par une compression du canal d’Alcock et que le traitement médicamenteux n’a pas montré d’efficacité, la chirurgie est alors indiquée. L’objectif de celle-ci est la décompression du nerf au niveau du canal et des ligaments pelviens.
L’efficacité de ce traitement chirurgical est encore faible.
La neurostimulation
Une neurostimulation peut donc être ensuite associée. La mise en place d’électrode au niveau du cône médullaire (partie terminale de la moelle épinière) a montré une efficacité assez encourageante dans le traitement de cette névralgie mais franchement concluante.
Un traitement postural avec un podologue ?
Une tension trop importante sur les muscles du bassin peut être causée par un déséquilibre postural. En effet, ces muscles étant les stabilisateurs du bassin, si un déséquilibre est présent, ils sont sur-solliciter et une contraction apparaît. Cette tension sur le muscle peut venir comprimer le nerf pudendal. Une consultation auprès d’un podologue permet de traiter ce déséquilibre postural à l’aide de semelle adaptée.
Un traitement psychologique pour soulager votre anxiété et la crispation
Bien que cette névralgie pudendale présente une cause physique, la prise en charge psychologique du patient est nécessaire pour optimiser la guérison. En effet, une douleur chronique peut venir impacter le mental du patient,augmentant alors la perception des symptômes. Les thérapies cognitivo-comportementales (relaxation, pleine conscience…), l’hypnose ou également la sophrologie semblent donc avoir leur place dans la prise en charge de ces douleurs.
Quels sont les symptômes de la névralgie pudendale ?
Cette compression ou lésion du nerf à l’origine de la névralgie pudendale est la cause de douleurs, qui débutent le plus souvent vers l’âge de 40 ans. Le patient décrit diverses sensations comme des brûlures, des fourmillements, des coups d’électricité ou encore des engourdissements au niveau du siège. Ces douleurs sont, le plus souvent, localisées d’un seul côté. Les symptômes de la névralgie pudendale sont augmentés par la position assise et soulagés, à contrario, par la position debout. Les douleurs n’occasionnent pas de réveil nocturne et de troubles sphinctériens. Cependant, lorsqu’une lésion du nerf arrive, une perte totale de sensibilité des parties génitales et des troubles sphinctériens (incontinence urinaire et anale) arrive. Ces douleurs au niveau du siège peuvent s’étendre au niveau
de la fesse, de la cuisse et du bas du ventre. En effet, une contraction réflexe des muscles du bassin vient augmenter la douleur.
Le diagnostic est essentiellement clinique, c’est-à-dire établi à l’aide de la description des symptômes par le patient, complétée par quelques tests réalisés par un professionnel de santé. Certains examens, comme un EMG (électromyogramme), un scanner ou un IRM, peuvent être réalisés, bien qu’ils ne soient pas indispensables. Lors d’une section du nerf, avec la présence d’une perte de la sensibilité et des incontinences, ces examens semblent, cependant, être nécessaires.